Un Klassiker entaché par une première mi-temps ratée
Ce samedi soir au Allianz Arena, Borussia Dortmund a subi une lourde défaite (1-2) face au Bayern Munich, marquée par une première période dominée de bout en bout par les locaux. Dès l’entame, le BVB a paru désorganisé, sans intensité ni finesse dans la construction du jeu. En tant que passionné de football, je suis toujours attentif à la manière dont les grandes équipes gèrent la pression dans les grands rendez-vous ; ici, Dortmund a manqué son entrée, concédant le but d’ouverture bien avant la pause.
Les temps forts du match
- 9ᵉ minute : Harry Kane ouvre le score de la tête sur un centre millimétré, profitant d’un marquage lâche.
- 26ᵉ minute : une action collective bavaroise se termine par une frappe déviée qui échoue de peu.
- 57ᵉ minute : Erling Haaland réduit l’écart d’une tête plongeante, relançant l’espoir dans le camp jaune.
- 78ᵉ minute : Leroy Sané scelle la victoire sur un contre rapide, exploitant un espace laissé par la défense du BVB.
Malgré une réaction encourageante après la pause avec un but d’Haaland, Dortmund n’a pas su profiter de cette étincelle pour inverser la tendance.
La polémique autour de l’arbitrage
Au cœur de toutes les critiques, l’arbitre Bastian Dankert est pointé du doigt par le coach Niko Kovac. Selon lui, un contact entre Harry Kane et l’attaquant du BVB Serhou Guirassy aurait mérité un examen à l’écran avant la validation du but. Kovac a tenu des propos sans détour : « Pour moi, c’est une erreur flagrante. Il aurait dû revenir sur sa décision », a-t-il fulminé devant les caméras.
Les mots cinglants de Niko Kovac
Venu de Premier League, où le recours au VAR est déjà bien rôdé, Kovac n’a pas mâché ses mots : « Il a sifflé trop petit, tout est devenu anecdotique. Je prends des risques en parlant ainsi, mais c’est nécessaire ». L’entraîneur croate a souligné l’impact psychologique d’un arbitrage jugé inconsistant : « Dans un tel match, chaque décision fait basculer l’équilibre. Aujourd’hui, nous n’avons pas eu la même rigueur ». Sa franchise tranche avec le ton plus feutré qu’on lui connaît généralement.
La réponse du protagoniste : Bastian Dankert
Interrogé en fin de rencontre, Dankert a défendu son choix avec calme : « Il n’y a pas eu de poussée manifeste, j’étais sûr de ma décision. Mon assistant vidéo l’a confirmé. Ce duel est habituel dans notre championnat ». Il a également rappelé qu’une lecture inverse aurait pu déboucher sur un penalty et créé un précédent délicat. « Si l’on commence à revenir sur chaque contact jugé limite, le jeu en souffre », a-t-il conclu.
Les enseignements tactiques pour le BVB
Au-delà de la controverse arbitrale, Dortmund doit surtout retenir ses propres défaillances :
- Une organisation défensive trop laxiste sur les ailes, exploitée par les latéraux bavarois.
- Un manque de maîtrise du ballon dans l’entrejeu, laissant trop d’espaces aux transitions rapides.
- Une incapacité à transformer l’élan du but de Haaland en véritable domination.
L’équipe devra corriger ces points avant d’affronter Leipzig et Stuttgart, deux adversaires redoutables dans la lutte pour le Top 4.
Le regard d’un supporter de Manchester et de Paris
En tant que fan de Manchester United, j’ai souvent vu mes équipes frustrées par des décisions arbitrales sujettes à interprétation. À Paris, la VAR a été un outil salvateur mais parfois décrié pour son manque de fluidité. Ici, Kovac, fort de son expérience anglaise, remet en question la cohérence d’un système qui devrait garantir l’équité. Cette joute bavaroise soulève donc la question de l’harmonisation des arbitrages en Europe : alors que la Bundesliga se veut précurseur, elle doit prouver que son recours à la vidéo renforce réellement la justice sportive.
La suite pour Dortmund
Cette défaite relègue Borussia Dortmund à la 4ᵉ place du classement, à quelques points du leader munichois. La trêve internationale arrive à point nommé pour digérer ce revers et préparer les prochaines échéances. Kovac devra redonner confiance à ses joueurs et les convaincre que leur destin ne dépend pas uniquement des décisions de l’homme au sifflet, mais de leur capacité à se montrer plus solidaires et incisifs collectivement.
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