Le signal est clair : le Borussia Dortmund est de retour là où on l’attendait depuis longtemps. Dans une affiche intense face à Bayer Leverkusen, les Jaune et Noir ont décroché un succès précieux (2-1) qui relance leur campagne en Bundesliga et souffle un vent de confiance sur l’effectif dirigé par Niko Kovač. En tant que passionné qui suit tous les championnats, j’ai pris plaisir à analyser ce match qui marque, à mes yeux, un tournant dans la saison du BVB.
Un BVB réaliste et efficace
Ce qui frappe d’emblée, c’est la capacité du Borussia à transformer ses temps forts en occasions concrètes. Contre Leverkusen, l’équipe n’a pas été la plus brillante techniquement, loin de là, mais elle a su être tranchante aux moments décisifs. Aarón Anselmino a ouvert le score peu avant la mi-temps, profitant d’un coup franc bien exécuté pour placer une tête imparable (41e). Ce but, presque sorti de nulle part, a changé la physionomie de la rencontre et mis Leverkusen sous pression.
La seconde période a confirmé la maîtrise tactique des visiteurs. Dortmund, avec une organisation solide et des transitions rapides, a su profiter des espaces laissés par une équipe de Leverkusen souvent trop portée vers l’avant depuis son succès contre Manchester City en Ligue des champions. Karim Adeyemi, en bon renard de surface, a doublé la mise (65e) d’un jeu aérien gagnant, montrant que le BVB sait aussi miser sur la précision et le réalisme dans la surface adverse.
Le match à chaud : les moments clés
Une performance collective qui rassure
Au-delà des buteurs, ce sont les rotations et l’organisation défensive qui m’ont plu. Le Borussia a montré une compacité intéressante, parfois mise à mal par des offensives de Leverkusen mais compensée par un pressing coordonné et des replis rapides. Kovac semble avoir imposé des principes clairs : aucune panique dans les zones chaudes, et une efficacité redoutable dans les moments décisifs.
La victoire à Leverkusen a aussi une portée stratégique : elle permet au BVB de grimper au troisième rang du championnat, dépassant son adversaire du soir. Cette dynamique est importante psychologiquement, car l’équipe confirme qu’elle peut rivaliser avec les ténors du championnat et ne pas se contenter d’un rôle de faire-valoir.
Guirassy, Adeyemi et la profondeur de l’effectif
Serhou Guirassy a pesé sur la défense adverse avant d’être remplacé, son jeu dos au but et sa présence ont provoqué des déséquilibres. Même si son tir a été détourné par Flekken (59e), sa présence a ouvert des espaces pour des coéquipiers comme Adeyemi, dont le but est révélateur d’un joueur qui a retrouvé son instinct de buteur. Adeyemi, décisif dans les airs, prouve qu’il est capable d’apporter une alternative crédible au profil des attaquants traditionnels.
Cette profondeur est essentielle pour Kovac : le BVB n’est plus dépendant d’un unique buteur et peut s’appuyer sur plusieurs solutions offensives, ce qui complique la préparation des adversaires. Les remplaçants et l’ensemble du collectif ont su gérer la fin de match, même lorsque Leverkusen a réduit le score par Kofane (83e).
Les enseignements tactiques pour la suite
Ce que cela dit du Borussia cette saison
Ce succès est peut-être plus symbolique qu’anecdotique. Il montre une équipe prête à affronter les rendez-vous importants, capable de faire preuve de discipline tactique et d’efficacité. Pour un club qui vise le haut du tableau, ces victoires contre des concurrents directs sont précieuses. Elles consolid ent la confiance du vestiaire, apaisent les débats extérieurs et renforcent la légitimité de l’entraîneur.
Enfin, dans une saison où chaque point compte, battre Leverkusen à domicile est un signal fort : le BVB n’est pas en simple observation, il est fermement en course. Les prochaines rencontres, à commencer par le retour en quart de coupe ou les duels de championnat, permettront de confirmer si cette victoire n’était qu’un sursaut ou bien le socle d’une ambition retrouvée.

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